samedi, décembre 09, 2006

DITIN






















Le week-end est là, nous avons décidé d'aller au village DITIN. Nous avons entendu parler d'une attraction touristique énorme, quoi d'autres que des chutes d'eau encore à l'état brut et non atteinte par la main de l'Homme...
Nous avons emprunté la Renault express de l'usine et avons pris la route qu'aucun de nous ne connaissait. Vers 15h, nous avons quitté la route goudronnée pour s'aventurer dans une piste agricole très instable.

on s'arrêtait parfois pour demander notre chemin. Les villageois qu'on croisait étaient étonné de voir trois blancs sans guide, se balader sans 4x4, et prenant une destination lointaine à cette heure tardive.

Parfois le paysage nous invitait à nous arrêter pour prendre des photos, nous étions entrain de perdre d'avantage de temps. Nous nous arrêtons parfois aussi pour acheter des bananes sur la route.

Après plus d'une heure, nous étions engagés dans un chemin en pleine forêt, des virages partout, une route instable (que des bosses et des trous). La piste se propageait de montagne en montagne et semblait ne jamais avoir de fin.

Il était évident que nous étions perdu. Une fois repris le chemin inverse, nous avions atteint finalement le village de DITIN que nous venons de dépasser de 5 kilomètres. Nous étions tellement pressé que nous l'avions traversé sans s'en rendre compte. Nous avons très vite embarqué un guide et pris le chemin vers les chutes.

A un moment donné, c'était bien clair que la voiture était incapable de poursuivre par ce que y avait plus de route! Mais nous avons continué comme même. A chaque fois que nous avançons, la bande blanche descendant du plus haut point de la montagne lointaine prend forme petit à petit: C'était les chutes les plus hautes de la région.

Arrivé à un point où il nous était impossible de continuer en voiture, nous étions descendu à pied. Il faisait presque noir mais l'envie de voir de plus près ce magnifique paysage qui paraissait à couper le souffle de loin, nous hontait tous. J'ai pris la tête de l'équipe et nous avons commencé la montée. J'avançais très rapidement par ce que je pensais déjà au retour et la nuit qui tombait. Le guide, avec son petit frère sur les épaules me disait parfois de faire attention où je mettais les pieds et c'était réellement dangereux.

Au bout d'une heure de montée et d'un seul coup, un magnifique paysage s'est découvert devant nos yeux. Nous étions stupéfaits!

C'était très dur de quitter cet endroit mais il fallait partir immédiatement car la nuit semblait très longue. Nous avons descendu la montagne rapidement et dès que nous avons atteint la voiture, nous nous étions mis en route. Après avoir ramené le guide à son village, nous avons pris le chemin de retour. La lumière était devenue très mince.

Dans un virage de la montagne, le moteur s'est arrêté. Il n'a plus voulu démarrer. C'était juste à la tombée de la nuit. Pas de lumière, personne qui passait, le froid qui commence à s'installer et rien que le bruit des animaux sauvages des forêts.

Bien entendu, aucune couverture GSM n'existait et on était condamné à passer la nuit dans la voiture aux risques multiples que je vous laisse imaginer.
Une demi heure après, nous avons aperçu une petite lumière qui grimpait la montagne en notre direction, c'était une motocyclette avec deux hommes dessus. Nous leur avons proposé que l'un de nous accompagne le plus âgée en ville pour demander de l'aide et que son ami pourra rester avec les autres. Ainsi, je suis partit avec lui.

Je n'avais qu'une seule idée en tête, c'est que la moto pourra tomber en panne elle aussi par ce que le mec m'a fait comprendre que c'était la première fois qu'il prenait cette route la nuit! Je ne faisait que parler tout au long du chemin rien que pour le rassurer et pour me réchauffer un peu avec ce froid terrible.

Une fois en ville, et après deux heures de moto, je me suis précipité chez notre ami le français pour s'assurer que c'était bien lui dans la 4x4 que j'ai croisé et qui n'a pas voulu s'arrêter. Sa femme m'a confirmé que c'était bien lui. Il s'est avéré qu'il est partit à notre recherche avant même que la voiture tombe en panne.

Le lendemain matin, j'ai accompagné la foule qui est partit pour ramener la voiture. Il fallait que je récupère mon appareil photo qui a passé la nuit dans la brousse et qui contenait des photos très précieuses. Heureusement que je l'ai trouvé planqué sous le siège du passager avant, exactement comme je l'ai laissé.

Soyez certains que les prises sont des plus rares, surtout celles des cascades alors ne les ratez par sur le photoBlog.